DO-IN POUR DÉBUTANT SOUPLE
Je vais présenter ici "les exercices sur les huit méridiens merveilleux" ou "huit directions", qui constituent la deuxième série d'assouplissements. revoir la première série d'assouplissement
Face à la souplesse, nous avons chacun des aptitudes diverses. Les uns sont souples naturellement et n'auront jamais besoin d'exercer leur souplesse. Les autres devront s'y exercer avec plus ou moins de résultat.
Effectivement suivant la constitution énergétique et le vécu de chacun, la souplesse naturelle concernera la personne globalement ou partiellement. On peut noter que les femmes ayant exercées leur souplesse avant la puberté dans le cadre d'activité sportive ou artistique comme la gymnastique rythmique ou la danse classique, conserveront une grande souplesse articulaire qu'il leur suffira d'entretenir. La pratique en général d'un sport ou d'un art va souvent développer la souplesse.
Mais si ces débutants ont des aptitudes pour les assouplissements effectués en DO-IN, il n'en sont pas moins des débutants dans cet art. Certains exécuteront avec une grande facilité une partie ou la totalité des exercices. C'est pour cela que je vais présenter ici des exercices plus poussés que ceux décrits dans "initiation au Taï-jitsu" (préparation aux arts martiaux). Chacun devra sélectionner l'exercice qui lui convient en fonction de ces capacités et du plaisir qu'il éprouve dans son exécution. Le plaisir est important, car il conduit dans la détente à la mise à l'unisson de la personne tout entière, échappant ainsi à la dualité sujet-objet dû à l'introspection. Une fois sélectionné il placera cet exercice dans la séance de base.
DO-IN vient du chinois Dao-yin (prononcez Tao-yin), la traduction est "conduire et étirer". On retrouve donc dans cet art des exercices d'assouplissement qui s'exécutent en se concentrant sur la circulation de l'énergie dans les méridiens. Je ferai plus tard une présentation plus complète du do-in, sachez pour l'instant qu'il est basé sur la tradition énergétique orientale du "bien-être".
Les exercices spécifiques
des méridiens, présentés ci-dessous, ont pour but de prendre
conscience des blocages somatiques ou psychosomatiques et d'améliorer
la circulation du Ki dans la totalité du corps. L'esthétique musculaire
n'est donc pas le but de ce travail, même s'il en est une des conséquences
; pareillement il ne dois pas vous échapper qu'un mouvement juste est
agréable à regarder.
L'étude médicale selon la conception chinoise consisterait à
voir ces exercices comme "un moyen de diagnostiquer l'état des méridiens,
en détecter puis corriger les anomalies ou dysfonctionnement, prévenant
ainsi la fatigue et la maladie. Le processus de libération et de régulation
du flux énergétique dans les méridiens n'est possible que
s'il est précédé par une phase de perception puis de compréhension
intime de la circulation du Ki."
Mes compétences m'interdisant d'aborder honnêtement cette étude médicale, je me tiendrai à l'orientation strictement martiale de l'exercice et donc à la recherche de la souplesse et de l'équilibre. Même si celle-ci à un effet bénéfique sur la santé.
LES HUITS ORIENTATIONS
Exercices de retour au centre et de mouvement à partir de l'axe, visant à redonner de l'aisance dans le mouvement quelque soit son orientation et à prendre conscience des limitations que la vie nous a imposé. Limitations dont nous ne sommes plus conscient, car nous avons pris l'habitude de les contourner, comme des obstacles infranchissables. La vie nous a imposé une forme de corps, qui nous fait agir toujours de la même façon. A tel point que certains mouvements naturels que nous effectuions dans notre enfance, nous sont aujourd'hui interdit.
Le positionnement que nous avons adopté, même s'il est parti d'un déséquilibre, est un nouvel équilibre. Mais cet équilibre ne nous permet pas de liberté dans le mouvement. Car il provient d'une réaction à un traumatisme physique ou psychique... Ce positionnement nous interdira certaines positions ou les rendra douloureuse et parfois créera un blocage nécessitant l'intervention d'un praticien de santé. Celui-ci engagera un travail visant à rétablir l'équilibre juste et une liberté d'évolution du centre de gravité, ou se contentera de débloquer en respectant le mauvais positionnement. La première solution impliquant un traitement de terrain et un travail de fond impliquant un repositionnement dans la vie, chose qui ne sont pas toujours aisé pour la grande majorité des patients. Il est plus commode de vivre avec ses limitations, que de tout remettre en question. Le courage d'une telle révolution n'est pas donné à tout le monde. Ceux qui ne l'ont pas ne doivent pas être blâmé.
Les exercices des Huit
Orientations vont permettre au centre de gravité d'évoluer librement
à l'intérieur du bassin, redonnant le juste équilibre et
revivifiant les zones obscurcies par des habitudes de vie erronées.
Ces exercices sont la base même de toutes techniques corporelles tant
orientale qu'occidentale et nous permettent de nous mouvoir librement dans la
pleine expression de notre vitalité (puissance vitale, force de vie).
La concentration dans
le hara (préalable à toute action), chère à nos
amis orientaux, permet un positionnement juste et un engagement total dans la
dite action. Ainsi l'exécution de tout mouvement devra être précédé
d'un passage par une des quatre positions de relaxations.
La prise de conscience statique du centre de gravité facilitera la conscience
de son déplacement, qui elle-même favorisera la compréhension
du sens de chaque mouvement. Ainsi la perception intrinsèque du mouvement
pourra révéler les particularités du mécanisme de
relâchement des tensions les plus profondes.
La tradition orientale (et trop rarement occidentale) différencie quatre positions de relaxation :
- la position couchée, la plus facile, sur le coté ou sur le dos,
- la position assise, la plus utilisée : que se soit sur un petit banc ou sur une chaise comme en occident ; en siddhasana, demi-lotus ou lotus comme en Inde ou en seiza comme au Japon. À partir du contact, avec le support, des ischions laisser se redresser le bassin et donc la colonne vertébrale, et ainsi s'élever dans une souple verticalité. La tête est comme suspendue, les épaules relâchées, la poitrine libérée,
- la position debout (pieds écartés à la largeur des épaules), la plus pratique pour la vie courante et les arts martiaux. S'effectue en respectant les même principes que la position assis mais le contact se fait à partir des pieds. Il y a donc un transport à partir des pieds jusqu'au sommet de la tête. Comme disent les chinois : l'énergie prends naissance dans les pieds, est dirigée par la taille et s'épanouit dans les mains. Debout ou dans la marche, la stabilité et l'expansion de l'énergie peut provenir de la présence dans le hara seul ou dans l'axe tout entier.
- La quatrième position n'est pas une position à proprement parler puisqu'il s'agit de la marche.
Avant et après chaque exercice, la pratique d'une des positions de relaxation en se concentrant sur l'axe, le centre de gravité ou sur la surface de contact avec le sol, permet de prendre conscience du centre et de la nécessité de faire partir le mouvement de là. Ce retour au centre, permet de se stabiliser si besoin était, ou de sentir l'action jaillir de la source. De prendre conscience de l'émergence de la création à partir du non-créer. Retour à l'état de non-manifesté pour laisser jaillir le manifesté.
Idéalement, dans les exercices donc, le mouvement doit se générer tout seul à partir d'une de ces quatres positions, simplement en se concentrant sur la direction choisit. Plus tard, ce mouvement se générant à partir de l'axe, il deviendra une seconde nature et s'installera spontanément dans la vie quotidienne.
Ces quatre positions de
relaxation permettent également une introspection et une prise de conscience
du nouvel équilibre et de ce qui a changé. Mais aussi des réactions
et mouvements, qu'ils soient conditionnés, réflexes ou spontanés.
Note : Nous rappelons que la concentration sur le centre de gravité,
le contact avec le sol, la pesanteur (laisser descendre le poids du corps, l'enracinement),
la respiration calme, le mouvement à partir des hanches, le lacher-prise
dans le haut du corps (épaules, poitrine) et la réception dans
le bassin les hanches, sont des repères pour débutant. Un pratiquant
confirmé ne tiendra plus compte de la respiration, car celle-ci devient
tellement fine avec la pratique qu'elle en est imperceptible. Les autres points
se fondent dans la conscience de l'axe.
Comme le dirait un
enseignant de shiatsu : "... il ne s'agit pas de faire du nombrilisme,
une fois la sensation reconnue ne vous y attachez pas , elle doit rester toujours
neuve, se renouveler pour enrichir votre conscience des mouvements de la force
de vie en vous".
revoir la première série d'assouplissement
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exercice 001 a : prise de conscience du centre de gravité et de l'axe Debout, les pieds écartés à la largeur des hanches, placez les mains en face du petit bassin et laisser l'énergie s'accumuler dans cette zone et se mettre en mouvement. Déclanchant ainsi des mouvements de l'axe en cercle ou en oscillation avant / arrière. exercice 001 b : vrille du corps A partir de la position
précédente ; sur une expiration effectuez une torsion de
la colonne vertébrale sur elle-même en tournant le haut du
corps vers la gauche. Puis retournez à la position de départ et concentrez-vous sur cette position de base. Puis laissez-vous repartir dans le mouvement de torsion du même coté. Exécutez l'exercice de l'autre côté, en marquant bien le retour au milieu, au début et à la fin de chaque torsion. |
exercice 002 : flexion antéro-postérieure Debout les pieds
à la largeur des hanches, bras le long du corps, concentrez-vous
sur le centre de gravité en respirant calmement. À chaque
expiration, relâchez les épaules et ancrez-vous dans le sol.
Prenez conscience que le poids du corps est dirigé vers la terre. Plus que la recherche d'assouplissement des articulations par le relâchement musculaire et tendineux, c'est l'intention de s'orienter dans une direction donnée (avant/arrière, haut/bas, droite/gauche...) qui conduit le mouvement. Notre capacité d'exécuter l'exercice reflète notre état intérieur et notre possibilité d'exprimer la vie qui est en nous. La liberté articulaire est une conséquence de la liberté intérieure. |
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exercice 003 : flexion latérale Faites l'exercice en regardant les dessins ci-contre, comme si vous vous regardiez dans un miroir. En élevant
le bras droit, transférez le poids du corps sur le pied droit et
passez sur demi-pointe à gauche. Pendant ce mouvement concentrez
vous sur le déplacement du centre de gravité vers la droite.
Tenez la posture en respirant calmement. Il y a équilibre
si l'aplomb du centre de gravité reste dans la surface de sustentation
délimitée par la ligne médiane des deux pieds. Reprenez chaque exercice une fois de chaque côté. |
exercice 004 : extension complète et rétraction Sur une inspiration,
élever les bras au-dessus de la tête. Quand les bras arrivent
au niveau des épaules, commencez à vos dresser sur les demi-pointes.
Le déplacement du centre de gravité vers l'avant peut être
source de déséquilibre. Si c'est le cas concentrez-vous
sur un point fixe situé au sol ou sur un mur, et stabilisez la
position en la gardant quelque instant. Respirez calmement. De la même
façon, le relâchement vers le bas et le passage à
la position accroupi va se déclencher spontanément. Ainsi
sur une expiration, relâchez les bras, plier les genoux et retombez
en douceur assis sur vos talons. Dans cette position accroupie, talon
au sol, respirez tranquillement en relâchant la nuque et les épaules. |
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revoir la première série d'assouplissement
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